AFDI – recherche de partenaires pour un nouveau projet

Publié le 01/04/2020

En République Démocratique du Congo, des femmes victimes des atrocités de la guerre s'organisent autour d'activités agricoles pour survivre et retrouver leur dignité

Développement d’un nouveau projet en République Démocratique du Congo

Pourquoi un nouveau projet pour Afdi Pays de la Loire?

  • Depuis 40 ans, nos relations avec nos partenaires burkinabè, la FNGN (fédération nationale des groupements Naam) et la FEPAB (fédération des professionnels agricoles du Burkina) ont donné des résultats nombreux et durables.
  • Notre partenaire tunisien, l'Association des Jeunes Agriculteurs de Sened, est « pétillant », source de dynamisme et mérite encore quelques années d'accompagnement de notre part.
  • Un nouveau partenaire dans un nouveau pays sera de nature à renouveler notre communication, mobiliser de nouveaux adhérents et moyens financiers.

La RDC, second pays le plus grand d'Afrique après l'Algérie, bénéficie de nombreux atouts (climat, minerais, faible population, terres riches et disponibles…) mais reste un des pays « pauvres » selon les critères habituellement utilisés pour assurer le classement (IDH : indice de développement humain). La RDC ne peut être comparée aux autres nations du monde: elle n'est ni homogène ni unique; les différences entre, d'une part, les milieux urbain et périurbain (de 20 à 30 % de la population) et, de l'autre, le monde rural (de 70 à 80 % de la population) sont proprement déconcertantes. Il y a, d'un côté, un pays qui progresse selon des caractéristiques mesurables à l'aune des normes occidentales et, de l'autre, des régions entières non gérées, avec des manques criants qui vont de l'habitat au réseau routier et aux services sociaux de base…

Les femmes du Sud Kivu, premières victimes des conflits régionaux

La facture sociale des différents conflits qui se succèdent en République Démocratique du Congo depuis deux décennies est lourde… De nombreuses personnes, généralement les forces vives, ont perdu la vie dans les batailles. De nombreuses autres ont été victimes de violences. De nombreuses familles ont tout perdu, obligées de tout abandonner dans leur fuite. En plus de la perte de leurs biens ou de leur vie, les femmes ont été atteintes dans leur dignité ; victimes souvent de viols et de mutilations d'une rare cruauté, elles ont été répudiées par leurs familles et par leurs villages. Les affrontements ont fait enfin de nombreux déplacés. Là encore, les femmes ont payé le plus fort tribut. Les femmes représentent 75% des déplacés.

En République Démocratique du Congo, des femmes victimes des atrocités de la guerre s'organisent autour d'activités agricoles pour survivre et retrouver leur dignité.

La réinsertion des femmes au travers des activités agricoles

Dans un rayon de 45 km autour de Bukavu, 800 femmes, victimes des violences des guerres, se sont réparties dans cinq groupements autour de cinq champs communautaires. Chaque groupe de femmes se retrouve une fois par semaine pour les travaux agricoles et pour traiter de divers sujets: le rôle de la femme dans la gestion financière de la famille, l'émancipation et l'autonomisation des femmes, le bien-fondé de l'épargne et du crédit dans les mutuelles de solidarité, l'application des techniques agricoles et vétérinaires, la lutte contre la malnutrition des enfants et l'analphabétisme, etc. Le reste du temps, les femmes travaillent dans leurs propres champs, quand elles en ont un.
Les productions agricoles sont des céréales (maïs, sorgho), des légumineuses (haricot, soja), des tubercules (manioc, pomme de terre et patate douce) ou des légumes (tomate, aubergine, chou, oignon…). Les femmes font 2 récoltes par an pendant les 2 saisons culturales. Les productions sont essentiellement vivrières. Les cultures maraîchères sont davantage commercialisées (à 90 %). Les femmes passent une journée par semaine sur la parcelle communautaire et le reste du temps dans leurs propres champs.
Pour les cultures vivrières, chaque groupe garde une partie des récoltes comme semences pour la future campagne. En général, elles recourent au fumier et au compost comme engrais organique. Elles se chargent seules des activités (souvent avec leurs enfants qu'elles ont à charge) ou se solidarisent pour les travaux de labour, de sarclage et de récolte. La difficulté d'estimer le coût de leurs productions agricoles profite aux commerçants venus acheter la production « bord champs » mais aussi sur les marchés.

L’accompagnement des femmes par le Centre Kitumaini

Créé en 2004, le Centre Kitumaini vient en aide aux femmes victimes de violences en favorisant leur prise en charge médicale et psychique ainsi que leur réinsertion socio-économique.

Principaux objectifs et activités du Centre :

  • Encourager la promotion de la femme paysanne par l'appui à ses différents projets,
  • Améliorer la production agricole par l'exploitation rationnelle des champs,
  • Encourager la formation et la structuration des productrices en vue d'une meilleure coordination dans l'approvisionnement des centres urbains en denrées alimentaires,
  • Contribuer au financement de l'agriculture à travers une Institution de Micro Finance octroyant des crédits pour l'acquisition des équipements, des produits phytosanitaires et vétérinaires, des matériels aratoires, des semences sélectionnées et races améliorées au bénéfice des femmes organisées,
  • Encadrer et scolariser les enfants orphelins et vulnérables,
  • Sensibiliser la population à l'importance de la prévention des maladies.

Objectifs du projet :

Soutenir le Centre pour la mise en œuvre des actions :

  • Renforcement du Centre (fonctionnement, formation)
  • Appui à l’équipement du Centre
  • Renforcement des 5 groupement de femmes :
  • Formation des agricultrices
  • Équipement des agricultrices

Une enquête ambitieuse est également en cours. Il s'agit de rencontrer les 800 femmes et d'établir une fiche individuelle de situation qui permettra notamment de constater les évolutions et les impacts du partenariat qui s'enclenche.

Recherche de financements

Pour la mise en œuvre de ce partenariat, en soutien aux 800 femmes victimes d'exactions, Afdi et le Centre Kitumaini recherchent 385 000 € sur 4 ans.

Pourquoi soutenir le projet ?

  • Soutenir des femmes ayant subi le viol comme arme de guerre dans cette région de RDC, devant se réinsérer par une activité économique agricole pour se reconstruire.
  • Appuyer l'action du Docteur Mukwege, prix Nobel de la Paix 2018.
  • Mobiliser dans votre entreprise des adhérents, des salariés, autour d'un projet construit et réfléchi par les bénéficiaires et accompagné par Afdi Pays de la Loire ayant derrière elle 40 ans d'expérience.

Contrepartie possible :

  • La valorisation de votre soutien dans le cadre de votre RSE (responsabilité sociétale de l'entreprise).
  • Une communication importante sur le projet et les partenaires ; la venue du Docteur Mukwege dans notre région sera l'une des grandes occasions d'assurer la visibilité de ce projet.
  • Un accueil chaleureux et mémorable chez nos partenaires en RDC lors des missions et voyages d'étude.
  • Une déduction fiscale de votre don à hauteur de 60 %

Pour en savoir plus sur l’AFDI, cliquez-ici

Documents associés

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