Projet Liban à l'école Les Noisetiers de Coudrecieux

Publié le 09/07/2021

Qui suis-je?


Je m'appelle Lucille, j'ai 24 ans, et je suis en service civique depuis Décembre 2020 chez Pays de la Loire Coopération Internationale. Mon rôle est d'appuyer l'animation et la communication au sein du réseau. J'ai pour mission de valoriser les projets d’Éducation à la Citoyenneté et à la Solidarité Internationale mis en œuvre en Pays de la Loire. Pour cela, je suis amenée à me déplacer dans les établissements scolaires de la région, afin d'assister aux projets soutenus par Pays de la Loire Coopération Internationale, notamment les Tandems Solidaires, et la Campagne Liban.

Le 20 mai 2021, je rejoins l'école « Les Noisetiers » à Coudrecieux avec la journaliste Hélène Bielak, afin d’assister à la séance de rencontre-retrouvailles pour le projet Liban. Il s’agit d’un temps d’intervention de la journaliste de Globe Reporters au sein d’une classe de CE2-CM1-CM2 qui participe au projet Liban. L’idée de cette séance est dans un premier temps de faire un retour sur la réalisation journalistique des élèves : une web-télé avec des reportages et des interviews « micro-récré ». Dans un second temps, il s’agit d'un atelier de sensibilisation aux fausses informations qui circulent sur Internet.

La séance commence par une projection du Journal télévisé réalisé par les enfants. On y trouve notamment un reportage sur le Liban, où les enfants traitent la question des réfugiés syriens. Ils y exposent ce que Sidonie leur a transmis (interviews, images). Dans ce reportage, ils évoquent le système scolaire du Liban qui traite différemment les élèves libanais et les élèves syriens, qui font face à des discriminations. Ils font le portrait d'un enfant réfugié syrien qui ne va à l'école que le matin, contrairement aux enfants libanais. Les enfants syriens n'apprennent pas le français comme les Libanais.

Hélène félicite les élèves pour leur travail :

« Vous vous êtes super bien débrouillés. Le pari est réussi ».

Ensuite, il y a un temps d'échange entre la journaliste et les élèves, pour qu'ils décrivent leur ressenti sur ce projet. Ils débriefent avec Hélène des difficultés qu'ils ont rencontrées pour réaliser cette web-télé. Ils évoquent des difficultés techniques (utilisation du matériel, problème de piles, prise de son compliquée, etc). Cependant, ils ajoutent que toutes ces difficultés ont amené des scènes très drôles pour eux : Il y a eu la colère de leur maîtresse qui devenait « toute rouge », ou encore l'improvisation pour tenir les micros correctement en se mettant à genoux par terre. Ils souhaiteraient même créer un bêtisier de tous ces obstacles dont ils gardent un bon souvenir !

La réalisation de cette web-télé a également impliqué un gros travail de préparation. Les enfants ont étudié l'attitude des présentateurs télé et se sont entraînés à parler en faisant des gestes. Lors des premières prises, ils étaient stressés. Ils ont donc dû s'y reprendre à plusieurs fois. Pour la récitation du texte, certains l'ont appris par cœur et parfois leurs camarades tenaient leurs feuilles derrière la caméra : une façon artisanale d'utiliser un prompteur. D'autres encore retenaient la structure de leur texte et le récitaient avec leurs propres mots. Ils ont également créé des « effets spéciaux » en utilisant un fond vert, avec notamment l'apparition et la disparition des présentatrices. Une élève souligne avoir beaucoup apprécié le travail réalisé avant le tournage, avec la préparation du contenu du JT, la rédaction des scripts, le travail en équipe, etc.

Hélène indique aux élèves avoir beaucoup apprécié les interviews « micro-récré » qu'ils ont réalisées (interviews sous forme de micro-trottoir réalisées dans la cour de l'école). Elle trouve bien qu'ils aient interviewé des personnes de tous les âges.

Les enfants expliquent à Hélène avoir été très touchés par le fait que les enfants syriens soient discriminés à l'école, et parfois moqués. Ils ne comprennent pas pourquoi le Liban les accueille pour ensuite les mettre à part de cette façon, alors qu'ils ont “connu des malheurs”.

Après la récréation, Hélène propose aux enfants un atelier de sensibilisation aux Fake News. Elle leur demande de lever la main s'ils ont déjà vu des fausses informations sur Internet, et s'ils ont cru qu'elles étaient vraies. Plusieurs élèves lèvent la main, et Hélène lève la main également, reconnaissant qu'elle aussi s'est déjà laissée avoir par une Fake News.

Elle leur demande la différence entre une information et une rumeur, et leur demande ce qu'est une source. Ensuite, elle projette au tableau différents articles et posts provenant des réseaux sociaux. Sous la forme d'un quizz, elle demande pour chaque information s'ils pensent qu'elle est vraie en levant la main.

Hélène passe en revue les réflexes à avoir lorsqu'on est devant une information :

  • Bien observer
  • Vérifier sur google / vérifier la source
  • Ne pas répandre l'information sans être sûr qu'elle soit vraie

Ils témoignent

Enseignante

Pourquoi avoir voulu participer à ce projet ?

Parce que ce projet permettait d'allier un projet média et un sujet qui sort de l'école. Cela permet de s'ouvrir à l'extérieur.

En quoi ce projet permet de mettre les élèves en action ?

Il y a tout un travail de lecture, d'écriture, d'analyse, et de production d'un média. Tout cela a fait qu'ils ont pu de A à Z créer un projet média.

Qu'est ce qui vous intéresse en tant qu'enseignant dans ce type de projet ?

C'est le fait de participer à un projet qui allie plusieurs disciplines (géographie, enseignement moral, religions, français, l'analyse d'informations).

Quelle est la plus-value de ce projet ?

C'est la venue de personnes extérieures. Une journaliste et une association sont venues à l'école, font part de leur travail, et mettent en écho le travail des enfants. Les enfants peuvent se rendre compte que ce qu'ils ont fait, c'est aussi un travail qui se fait à l'extérieur dans le cadre professionnel.

Élève :

Qu'est ce que tu as le plus aimé dans ce projet ?

Quand on a été filmé et quand on a cherché des questions et écrit les textes (la préparation)

Qu'est-ce que ça t'a appris ?

Plein de choses : le métier de journaliste est difficile. Il y a le stress, il faut tout préparer, on perd nos mots quand on est devant la caméra.

Qu'est ce que ça t'a donné envie de faire ?

Peut être plus tard être journaliste. J'aimerais en apprendre plus sur le métier de journaliste et passer dans le journal télé sur la 1.

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